C’est pour moi une évidence de consacrer le premier article de mon blog au Diaphragme. Pourquoi ? Il est essentiel en ostéopathie, de part sa localisation centrale dans le corps et son rôle dans la respiration. Et comme je vous le répète en consultation : la respiration est un pilier d’un corps en bonne santé ! Plongez dans l’anatomie pour comprendre la mécanique et les liens entre ce muscle et vos symptômes. Par exemple, une restriction de mobilité au niveau du diaphragme peut entraîner des tensions lombaires !
Diaphragme, où es-tu ?
Je vous le présente souvent comme un parachute (avec une partie musculaire et une partie tendineuse) qui sépare les organes de la cage thoracique (poumons, cœur…) de ceux de la cavité abdominale (estomac à gauche, foie à droite, colon…).
Ce muscle a de nombreux points d’accroche sur le squelette pour être bien maintenu : à l’avant sur le sternum, à l’arrière sur les lombaires par ses deux piliers tendineux (L1 à L3) et latéralement sur les côtes. Il est aussi en rapport avec les muscles psoas et carré des lombes.
Il a des orifices pour laisser passer :
- l’aorte (la plus grosse artère qui amène le sang vers la portion inférieure du corps) ;
- la veine cave inférieure (qui draine de sang de la moitié inférieure du corps) ;
- l’œsophage (le tuyau du bol alimentaire qui se termine par l’estomac) ;
- le nerf vague (rôle essentiel dans la régulation du système neurovégétatif).

Diaphragme, comment fonctionnes-tu ?
Le diaphragme s’élève et s’abaisse, comme une pompe, sur les mouvements respiratoires. Il travaille en synergie avec ses muscles antagonistes : abdominaux et muscles du plancher pelvien.
Ce muscle est commandé principalement par le nerf phrénique, qui a une origine au niveau des cervicales (C3-C5). Une irritation de ce nerf sur son trajet peut entraîner un hoquet !
A l’inspiration : le diaphragme est le muscle inspirateur principal. Il descend, poussant les viscères (foie, estomac et autres organes) vers le bas, pour permettre aux poumons de se remplir d’air. Dans sa descente il rencontre, une force verticale montante (résistance des abdominaux). Cette rencontre des deux forces permet d’accentuer l’ouverture latérale de la cage thoracique.
A l’expiration : le diaphragme se relâche, remonte, diminuant la cavité thoracique et permettant l’évacuation de l’air.

Diaphragme, quel est ton rôle dans le corps ?
Il est l’acteur principal de la mécanique respiratoire. Mais a cela s’ajoute des actions moins connues :
- Action dans la digestion : mobilité du système digestif avec ses mouvements de pompe sur le système digestif haut (foie, estomac, rate et colon) et point d’accroche des ligaments suspenseurs des viscères.
- Régulation du système nerveux autonome avec le passage du nerf vague (fréquence respiratoire, cardiaque).
- Action dans la dynamique de circulation des fluides avec les passages des gros vaisseaux (sang, lymphe).
- Rôle postural : lien étroit avec les muscles psoas, les abdominaux et le périnée. Les lombaires sont les points d’accroche des piliers du diaphragme.
- Action sur la sphère émotionnelle : oppression thoracique, respiration difficile, stress… Le diaphragme se situe dans la zone du 3ème chakra décrit par la médecine chinoise et ayurvédique.
Diaphragme, qu’est-ce qui peut te perturber?
En ostéopathie, on s’intéresse aux atteintes fonctionnelles non aux pathologies. Les dysfonctions ostéopathiques sont fondées sur la restriction de mobilité des structures.
Son action d’élévation et d’abaissement peut être perturbé si :
- il reçoit moins bien les informations des nerfs qui permettent son fonctionnement ;
- il est moins bien nourri (système vasculaire) en raison d’une restriction de mobilité sur le chemin des branches vasculaires ;
- il y a un blocage mécanique au niveau de ses attaches et plus à distance sur des structures en lien avec la mécanique diaphragmatique (cervicales, thorax, lombaire, viscères) ;
- il y a un gros stress, tensions émotionnelles qui « coupent la respiration ».
Diaphragme, comment l’ostéopathe peut t’accompagner ?
Je commence par chercher la cause de sa perturbation à l’aide des questions auxquelles vous avez répondu et mon investigation palpatoire.
Est-ce le diaphragme en lui-même ? Une structure sur laquelle il s’accroche (ex : les lombaires) ? Un viscère en restriction de mobilité qui empêcherait sa descente (ex : inflammation au niveau de l’estomac) ? Un blocage mécanique sur le chemin des nerfs et des vaisseaux (ex : tensions cervicales) ?
Une fois identifié, j’utilise des techniques directes sur la zone ou des techniques plus à distance.
L’action principale du diaphragme est la respiration ! Pour prendre soin de ce muscle essentiel, je vous recommande vivement de vous pencher sur votre souffle ! La respiration est un outil très puissant !
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